Le chant des pierres
et de l’eau
N’importe où / Elle écrit la vie
C’est par ces mots – qui mettent un terme à son recueil mais non au souffle qui le porte tout entier et se donne à vous, telle une musique inaliénable – que Jany Cotteron signe, sans trembler, son attachement de tous les instants à la vie.
Vaste est le pays traversé. Il a la patience infinie du temps. La montagne et la mer l’habitent au plus près, dans la ferveur des jours et des nuits. Il faut alors tendre le regard et prêter l’oreille aux riches émois de la pierre « quand les chiens de soleil dévorent la montagne ».
Il est bon pour le cœur et le regard de lire les rencontres d’une femme avec la vie, même si, parfois, passent au-dessus d’elle des nuages. Dans « Vagues », comment ne pas penser à un très grand poète, François d’Assise, telle est sensible la relation d’amour de l’auteure avec le monde animal ou végétal ?
La montagne et ses pierres les plus hautes, la mer et ses vagues ou ses poissons aux ailes d’écailles, le temps, omniprésent, l’amour porté comme un bouquet de printemps, vécu comme une fête – en dépit de sa contingence – voilà qui peut dire en quelques mots, certes insuffisants, les préoccupations majeures d’une femme qui aime la vie plus qu’elle-même.
Extrait de la préface de Jean-Marie Berthier.