La prière rouge
Dans « La prière rouge », Jany Cotteron nous parle d’une expérience fondamentale: la mort et la naissance à soi-même.
Naître à soi-même. N’être plus la réprouvée mais l’aimée, et la danse évoquée devient expression et célébration de la vie. Rencontrer l’autre dans des fêtes charnelles, prenant possession du monde extérieur, sans rien oublier des redoutables abîmes.
Naître à soi-même, pour conquérir la vie, et l’écrire ou la peindre pour mieux se connaître.
Ainsi est-ce bien un chemin initiatique dont nous entretient Jany Cotteron. La perte, la plongée dans l’obscur, la traversée des épreuves, la lente remontée à la lumière, l’accès au pouvoir de créer…
Pour retracer ce cheminement intérieur, Jany Cotteron choisit les mots les plus simples, ceux qu’elle a empruntés au monde originel: la terre, le roc, l’eau et la lumière, la lune, le soleil, les arbres. Le lecteur, par son expérience sensible, par le rapport qu’il entretient avec la nature, se sent aussitôt concerné par ce texte, métaphore du long chemin à parcourir pour devenir soi-même.
Parce qu’elle est poète, parce qu’elle sait trouver des images évocatrices, mettre en œuvre le rythme, Jany nous fait partager les étapes de ce parcours. Au monde noir et blanc du début, marqué par la solitude et l’angoisse, succède un monde de sensations et de couleurs qui n’est autre que la manifestation de la naissance à soi-même et du jaillissement de la vie.
Préface de Geneviève Metge, écrivaine.